L’objectif est de proposer un outil numérique permettant de réduire la pénibilité lors de la rédaction des réponses aux amendements soumis par les député·e·s et/ou sénateur·ice·s de la part du gouvernement afin de préparer le débat législatif au sein des instances parlementaires.

2020, l'horizon épicène n'étant toujours pas passé de mode, nous sommes ici gratifiés d'une double syntaxe communautariste : d'abord celle des binaristes genrés, puis celle des binaristes informaticiens. Comment résoudre cet épineux problème d'expression, qui rend cette phrase moche ? Oui, moche est un qualificatif très rationnel. On aurait pu dire "soumis par les parlementaires", simple, concis, efficace, explicite, beaucoup de qualités pour la lisibilité. Mais était-ce un des objectifs recherchés ? C'est peu souvent le cas dans la communauté des binaristes genrés qui mettent le militantisme grammatical en première intention, comme on a pu le voir l'an dernier avec les #NoFakeScience. Alors que faire ? Quand le binariste informaticien voit une telle phrase, une émotion saisissante jaillit instantanément dans son esprit : la joie de pouvoir dessiner une table de vérité. Et on sait que la vérité est un principe important dans toute action militante, comme chez les binaristes genrés.

Accordons-nous donc ce plaisir coupable (la première colonne ne peut bien évidemment pas être 'homme', vu que le premier sens de ce mot en français n'est pas mâle, ni malle, ni mal, bien au contraire) :

femmesénatassemblée
nationale
résultat
0000
0011
0101
0111
1000
1011
1101
1111

Ce qui est merveilleux avec cette table est que, pour les amateurs de Boole, l'équivalence avec la proposition "parlementaires" saute aux yeux. Pourquoi aller chercher la beauté dans la nature quand elle est si évidente à l'écran ?