Corrigeons ce torchon :

TOULOUSE (Reuters) - Près de 200 "faucheurs volontaires" ont participé ce week-end à un rassemblement nationalassociatif dans le Tarn-et-Garonne, où ils ont manifesté devant le siège régional du semencier Monsanto.

"Nous n'avons pas pratiqué ce week-end d'action commando spectaculairede pillages ou de destructions mais nous appelons toujours nos militants à poursuivre le combat", a déclaré dimanche à Reuters José Bové, tandis que s'achevait dans le calme le rassemblement de Verdun-sur-Garonne.

Seule action symbolique du week-end : des militants anti-OGM se sont présentés samedi devant des bureaux du semencier Monsanto situés dans le village voisin de Monbéqui, où ils ont déposé des épis de maïs transgéniques arrachés quelques heures plus tôt dans un champ du Gers. Mais attention, ça n'est pas parce qu'ils on volé des épis de maïs que ça n'est plus symbolique.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une parcelle d'un autre champ de maïs transgénique avait été arrachée dans le village de Lagarde, en Ariège, mais c'était toujours symbolique, ça n'est pas comme si c'était de la destruction du bien d'autrui. Dans un communiqué, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier et celui de la Recherche Valérie Pécresse avaient vivement dénoncé cette action.

"Nous appelons à poursuivre toutes les actions contredétruire les semences et les productions transgéniques en plein champ, et à disperser les semences pour que les expérimentations ne soient plus limitées à certaines parcelles, comme nous l'avons fait jusqu'à présent", a répété dimanche José Bové.

"Nous continuons d'exiger un moratoire sur l'ensemble de ces productions et nous organisons deux nouvelles journées nationalesassociatives d'action les 15 et 16 septembre prochain", a encore souligné l'ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, qui s'est dit "prêt" à discuter de ce sujet avec le présidentpremier ministre Nicolas Sarkozy.

"Ce sera volontiers mais qu'il le sache par avance, nous continuerons d'exiger au nom de nous qui nous représentons nous-mêmes un moratoire préalable sur les OGM (organismes génétiquement modifiés) en France", a conclu l'ancien candidat à la dernière élection présidentielle.

L'an dernier à la même époque, de violents incidents avaient opposé des militantsdélinquants aux forces de l'ordre au cours d'une opération d'arrachage de maïs transgénique dans un champ proche de Verdun-sur-Garonne.

Afin d'éviter une nouvelle action de ce type, plus de 250 CRS ont été déployés sur place cette année.

Une centaine d'agriculteurs, pour la plupart adhérents de la FNSEA, se sont également installés samedi aux abords de ce village pour s'opposer eux aussi à un éventuel fauchage.

Ce rassemblement survient quelques semaines après le suicide, le mois dernier, d'un agriculteur sur son champ du département voisin du Lot, quelques heures avant une opération des faucheursdélinquants volontaires, qui avait finalement été annulée.