Un petit compte-rendu en passant, pour terminer cette journée d'égoblogging en folie sur cette rencontre qui a eu lieu dans 10 villes aujourd'hui. Ambiance typique à Pékin, ambiance un peu plus décontractée à Paris (moins de sieste aussi vraisemblablement ?).

Des sessions

Google Data API – Google Agenda et Blogger

Présenté par Christian Miccio & Jean-François Wassong

Contenu.L'API Google Data (ou GData) permet d'accéder aux données stockées par Google dans un certains nombres de ses applications, comme l'agenda, le tableur ou le blog. Le protocole de communication est APP (encore non finalisé), et le modèle de données est donc l'ASF (RFC4287) (ce qui ne manque pas de sel quand on se rappelle que Blogger est parmi les derniers à être passés de PIE/Not-PIE/Echo/Not-Echo/Atom 0.3 à Atom 1.0, et ce bien après que les auteurs du dit format aient décrété que ceux qui utilisaient le 0.3 devraient être écartelés en place publique). Pour l'ajout des données spécifiques aux différentes applications dans les messages, Google introduit son propre espace de nommage XML (http://schemas.google.com/g/2005) pour tout définir. Une convention intéressante suivie dans GData est l'utilisation systématique d'un sous-chemin '/versionXXX' pour qualifier la version des entités manipulées par l'API ; cela permet de s'offrir un verrouillage optimiste à moindre coût, et empêcher les erreurs provoquées par des modifications concurrentes. Dernier point, une uniformisation des URL pour exécuter des recherches dans les contenus, avec les résultats renvoyés là encore sous la forme d'un document ASF. Un mot sur l'authentification : un serveur d'authentification centralisé, et un contrôle par jeton pour les applications, du classique, à la CAS.

Contenant. Si la partie technique de l'exposé était fort correcte, malgré un petit point sémantique qui laissait à désirer, la partie mise en oeuvre a parfois frôlé le grand guignol. Dans cette présentation destinée à des développeurs, on a donc eu le bonheur d'apprendre que GData c'était hyper top méga-cool pour programmer des applications "pour faire genre", "adaptatées à la vraie vie". Et dans le premier exemple donné on trouve : <script language="JavaScript">. Ouch, toi aussi tu as le pouvoir de faire reculer le web. On apprend aussi que dans le web nouveau des applications pour faire genre, on n'a plus toutes ces choses qui ne marchent pas avec des trucs compliqués (sous-entendu les bases de données relationnelles), et ceci grâce à la preuve par a + b : "regardez, je l'ai fait devant vous, et je ne suis pas un développeur". En fait de faire, il a cliqué sur les liens devant nous, le code était bien entendu prêt avant ; et pour le fait de ne pas être un développeur, merci, on avait remarqué. Pendant ce temps, il a quand même réussi à nous dire que la manipulation du DOM en javascript c'était super simple pour faire des interfaces riches, puisque lui y arrivait : au moins, ça a fait sourire l'assemblée, c'était peut-être le but. Le mot de la fin était que faire des nouvelles applications avec GData c'est nouveau, et c'est différent parce que ça n'est pas comme avant. Donc c'est nouveau. Et en bonus, ça n'est pas pareil.

Atelier Google Maps API - Outil de campagne politique (Desirsdavenir.com)

Présenté par af83's very own Ori Pekelman & Clément Hallet (AF83)

Contenu.Comment utiliser l'API Google Maps, et surtout comment faire pour faire tenir 1500 événements sur une carte de 240 pixels de côté sans faire planter ni le pauvre navigateur qui n'a pas tant demandé tant de haine, ni le serveur qui préfèrerait éviter de servir une requête par événement.

Contenant. Fort sympathique grâce à la bonne humeur communicante des intervenants, une session sans effet de manche "waouw c'est ex-tra-or-di-nai-re waouw" centrée sur les petits problème que le développeur (le deuxième mot dans Google Developer Day) va rencontrer concrètement quand il va dépasser le stade du prototypage (ou le stade du "pour faire genre" en vocabulaire 2.0). Evidemment ça n'est pas très glamour et ça peut ressembler à une visite chez Mr. Bricolage, mais après tout, le développement, c'est aussi parce que c'est un hobby que c'est intéressant.

Google Apps & Google Search Appliance API

Présenté par Laurent Guiraud, qui aime les chats

Contenu. On sort du jardin clôt de "l'écosystème Google" pour parler des Google Appliance et Google Mini, des serveurs à héberger chez vous pour profiter des techniques d'indexation et de recherche de Google. La présentation débute par les flux GSA pour piloter l'indexation et l'ajout des métadonnées métier en plus de l'indexation par furetage standard. Puis c'est au tour de la récupération des résultats de recherche, soit en XML brut, soit transformés par un XSLT spécifié dans la requête de recherche. Ensuite vint la partie d'accès aux contenus sécurisés, où le présentateur a parlé des SSO et de SAML, mais n'a pas mentionné NTLM ou Kerberos pourtant cités comme étant supportés en natif sur le site du produit. Enfin, il a été présenté OneBox, qui est le modèle de délégation de recherche à un système tiers, déclenché par mot-clef dans les critères de recherche. A noter que lors des questions-réponses, un participant a demandé si la Google Appliance / Google Mini indexait les microformats : réaction amusée de l'audience, c'était en effet une bonne blague :-)

Contenant. Même si le présentateur aime les chats, ça ne s'est heureusement pas du tout senti. Encore une présentation chaleureuse pas waouh-waouh, pour les vilains petits canards de chez Google, la section "entreprise" ; et on ne le répétera jamais assez, la section qui leur est réservée sur Google Code n'est pas liée sur la page d'accueil de Google Code : toi aussi aide les à remonter leur PageRank, fait un lien sur fouettr.com ! Une très bonne présentation au final, qui va inciter les techos que nous sommes à proposer en avant-vente du Google Mini à moins de 2000€.

Google Web Toolkit : facile, rapide et beau

Présenté par Didier Girard, qui s'est tellement IMPROVé au fil des ans qu'il est arrivé à Sfeir débaucher.

Contenu.Le Google Web Toolkit est une boîte à outil pour programmer des interfaces utilisateur web (HTML, DOM, Javascript, le tralala habituel), mais en travaillant uniquement sur un modèle par composants, comme dans les toolkits pour UI habituels : tcl/tk, Motif, AWT, wxWidgets, MFC32, QT, etc... Bref, une approche conventionnelle. Ce qui l'est moins est la prise en compte des spécificités d'un navigateur, avec le bouton "page précédente" qui fonctionne, et les pages qui restent individuellement marquables. La rédaction du code est faite avec un langage fortement typé, Java, qui permet d'utiliser les environnements de développement riches qui siéent à ce langage. Ensuite, ce code est compilé en Javascript, spécifique à chaque navigateur, qu'il ne reste plus qu'à appeler dans la page finale. Il a été ensuite montré comment alimenter en données cette interface en s'interfaçant par service web au serveur, en profitant d'une fonctionnalité spécifique de l'extension d'environnement de développement GWT Designer. Autant GWT a pour but de dépasser les différences d'implémentations de Javascript entre les navigateurs, autant pour CSS c'est le désert absolu. Ce qui quelque part n'est pas étonnant quand on voit la ligne minimaliste que donne Google à ses mises en page.

Contenant. Une présentation malheureusement raccourcie pour laisser place au duplex avec la bourgade de Moutain View, ce qui n'a pas permis d'aborder tous les points prévus, en particulier l'intégration dans une page existante. Surtout que cette présentation nettoyait et désinfectait grâce à "la vague Ajax". On a pu aussi apprendre que maintenant, avec GWM, on allait pouvoir faire quelque chose difficilement réalisable auparavant sur le web : "comparer des choses qui sont identiques".

Pour conclure

Ces "grands rendez-vous" sont un exercice un peu difficile, avec plusieurs buts à atteindre. Pour Google, le but est clair : enrichir la "biosphère 2" Google. Pour cela, il fallait séduire quelques développeurs, mais surtout des entreprenants, et leur faire passer le message que waouh avec Google, c'était waouh facile de faire des applications waouh 2.0. Même sans développeurs d'ailleurs. Pour les novices de ce type de réunion, ils attendaient une formation accélérée. Et pour les derniers, on attendait de la discussion de couloir, du socializing 1.0. Malheureusement pour les seconds, le contenu était malheureusement un peu light, et pour les derniers, l'organisation avec 4 conférences en une après-midi avec une petite pause, frappée d'un dupleix en anglais non sous-titré qui a laissé une bonne partie de l'auditoire sur le trottoir (c'est la fameuse globalitude), et le sort en était joué : la seule plage réelle pour faire des rencontres a démarré quand le lieu a commencé à se vider. Si l'orchestration des conférences était impeccable, on peut quand même en tirer un constat de semi-échec : aucune question concernant le concours de programmation sur la liste de discussion mise en place après l'événement, pas d'engouement dans la blogopatate, et Didier Girard qui rebondit et fait le plein en quelques heures en organisant un congrès consacrée uniquement à GWT... la boîte à outils qui ne vous arnache pas à la "biosphère 2" Google.

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