Une nouvelle BD sort avec en arrière-plan le pays qui explose (merci les pêtards), Shangai Fusion (au passage, bravo le service de presse pour la faute à Shanghaï, heureusement qu'elle n'y est pas dans l'album), de Michel Fleuriet (scénario), Patrick Weber (scénario), Mauro Salvatori (dessin) et Fabrizio Faina (dessin). Comme toujours quand on parle de la Chine, du bon et du moins bon, mais on doit reconnaître que les dessinateurs ont dû se baser sur une bonne banque de photos, ou alors ils y ont même mis les pieds. Pour ceux qui auront lu la BD (en prépublication complète pour ceux inscrits sur le site de l'éditeur), et qui n'ont jamais mis les pieds ici, un petit guide rapide pour vos futurs voyages.

Le bon

Les véhicules (p. 21, 22, 27, 33, 43, 44)
le Santana 2000 est très bien mis en valeur (très belle portière p. 33), superbe estafette p. 44, tricycle impeccable p. 22.
L'aéroport international de Pudong (p. 11, 12 et 32)
Criant de vérité, même si un chouilla trop clinquant.
Les incontournables architecturaux
Un petit aperçu, les principaux y sont : la Pearl Tower, International Convention Center (p. 12), entrée de la Jin Mao, Plaza 66 (p. 13), Radisson (p. 19), jardin Yu (p. 23), le Bund (p. 27), le Shanghai Mansions et le monument aux héros du peuple (p. 28), la vieille ville (p. 38), le kiosque à journaux (p. 43).

Le moins bon

Les véhicules
Pas un vélo dans les rues ! Pas une seule carosserie cabossée ! Pas un seul Jinbei fumant ! Aucun bus brinquebalant !
Les bâtiments et la voirie
A part la vieille ville et le quartier sordide où l'acolyte disparaît, pas un seul immeuble qui semble hors d'âge. Partout, la voirie est propre, pas de sac plastique qui traîne, pas de gobelet à naicha écrasé par terre, pas de bâton de brochette jeté au milieu de la route, pas une trace de molard ?
Les personnages
L'héroïne est censée être franco-pékinoise, mais elle a plus un tête de coréenne qui serait passé sous le bistouri...
Les détails "culturels"
A vue de nez, l'héroïne tient ses baguettes comme une japonaise (p. 7) (ok, je chipote). Plus grave, l'héroïne dit à sa grand-mère chinoise (p. 28) "on dirait que je viens d'ouvrir trois fortune cookies"... sauf que les fortune cookies sont plus californiens que chinois, je n'en ai d'ailleurs toujours pas vu ici.

Pour résumer, le reproche majeur est qu'on nous présente Shanghaï comme une nouvelle Singapour, très propre, très aseptisée, très carte postale. On en est loin. Tout cela sera heureusement corrigé en 2010.