Certains réclament à cor et à cri des photos du dernier voyage. Ca viendra, il faudra attendre que le Nuki se rétablisse pour faire les articles qui vont bien (et on espère un peu plus rapidement que l'autre feignasse reuh reuh, saleté de rhume). Toujours est-il que l'on ne s'attendait pas à une découverte étonnante, mentionnée dans aucun guide sur Jīngdū... cherchez, cherchez encore : vous ne trouverez pas non plus. Peut-être est-ce une question de fierté ; la honte doit étreindre les victimes, les empêcher d'exprimer leur colère, et de montrer ainsi leur faiblesse. Le silence plus fort que l'exposition, l'oubli plutôt que la révélation. Pourtant cette vérité humiliante doit être révélée : Kyôto est la ville du Chat Sodomite. Celui-ci vit dans la tour de Kyôto, symbole phallique ayant inspirée la fameuse Pearl Tower de Shanghaï (entre ça et les boules de geisha, on peut dire que cette tour a plus d'une influence japonaise), rodant à la sortie des ascenseurs, prête à commettre l'irréparable. Pourtant, des peintures rupestres imagées tentent de prévenir le touriste :

Derrière-toi, le chat sodomite !

Ici, une reconstitution de la genèse, avec Eve prenant les traits d'une Chienne de Garde, et Chat Sodomite incarnant Adam. Pauvre Eve, il ne fallait pas toucher au fruit défendu. Le touriste lambda est heureusement à l'abri des élans du chat maudit, qui, comme tous les chats, passe le clair de son temps à pioncer, fumer ou jouer au babyfoot. Mais parfois, il repart en chasse, et une victime de plus vient s'empaler sur les crochets de l'oubli. Ci-dessous, c'est Tawawa, la mascotte de la tour, qui malgré les années à vivre là s'est laissé prendre (par derrière, mais est-il encore utile de le préciser ?). En même temps, quelle idée de se mettre en robe en plein décembre, c'est connu pour affrioler les chats ça.

Ouch, le chat sodomite est passé par là !

Ici et maintenant nous pouvons le dire : nous avons échappé à la bête immonde, et nous sommes de retour en sécurité au pays de la contrefaçon (non, pas Lingolsheim, suivez un peu). Mais méfiez vous, si vous allez à Jīngdū, surveillez vos arrières.