Je me souviens d'une mission à Interforum, la branche diffusion d'Editis, à Ivry, ville de tous les... de tous les quoi ? Ville de tous ces repas pris à la cafétéria Casino du centre commercial Grand Ciel. Mouais. Cette mission était intéressante car, comme très souvent dans la prestation de service informatique, le problème n'était pas tant le programme que les humains qui allaient l'utiliser. Une illustration en image :

trois livres d'une même série, trois référencements différents

Cette capture est tirée de cette page Amazon France, et montre que pour une même série de livre, nous avons le nom de l'auteur orthographié de deux façons différentes, le nom de la traductrice orthographié de deux façons différentes, et la traductrice qui est mise en co-auteur deux fois sur trois (alors qu'elle a aussi traduit l'autre). Il faut savoir que ce n'est pas Amazon qui saisit ces données. Afin de référencer un nouveau livre, des données sont diffusées bien avant la parution, et lorsque tout est prêt, l'éditeur (ou le diffuseur) peut transmettre la fiche produit du livre informatisée aux différents partenaires. Si la fiche est informatisée, la saisie reste humaine. L'opérateur de saisie a-t-il l'habitude d'entrer les accents ? Est-il en forme ? Qui va contrôler les milliers de saisie hebdomadaire ? Les règles de saisie entre auteur et contributeur ? Le traducteur apparaît dans le livre, mais la FPL n'a pas de champ spécifique, l'éditeur a-t-il prévu une extension à la FPL ? Sinon, que faire de ce nom ? Ce sont toutes ces règles qui font qu'au-delà des formats (et j'oserais dire, des microformats), la difficulté dans l'introduction de l'informatique dans un métier est dans la formalisation des pratiques et des savoirs, et de répercuter cette formalisation sur tous les maillons humains de la chaîne. Pour le reste, on peut laisser les informaticiens purs dans leur sandbox.

Mise à jour 11 mai 2009 : remplacement de http://infos.clil.org/biblio/index.php?id=6 par http://www.clil.org/Infos/biblio/index.php?id=6.