Pas de message étiqueté microformat
samedi 29 juillet 2006. Lien permanent Google Whoring
Dans ma traditionnelle quête du référant bidon, voilà qu'arrive un lien Technorati. Technorati, pour ceux qui ne connaitraient pas, est une société d'analyse de marchés qui a eu la flemme de développer un rôdeur de toile et un analyseur de pages, et qui a monté cette flemme en tant que signe distinctif. A Technorati, ils écrivent "Currently tracking 49.9 million blogs" ("49,9 millions de blogs en cours de suivi") ; ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils ont la flemme de faire le suivi, ils ne viennent que quand on les appelle (ping). Bref, cette flemme se poursuit par la politique d'investissement ; alors qu'ils ont eu des performances dignes de Géoportail pendant plus d'un an, ils ont marqué le coup (et le coût) à chaque fois par un changement dans la charte graphique. Quoi que, certains changements de chartes se sont révélés ne pas avoir été accompagnés d'amélioration technique. Il est à noter que les mêmes personnes qui ensevelissent Géoportail sous les insultes à propos de ses lenteurs, tombent depuis le début à répétition en pamoison devant Technorati : parlez-moi de probité intellectuelle. Pourquoi les microformats ? Technorati ayant la flemme de développer un analyseur correct de page, il leur faut donc une information facilement extractible des pages. C'est justement là l'un des points de base du Web Sémantique, un groupe de travail du W3C. Il suffisait donc de faire un peu de prosélytisme pour ce Web Sémantique, et ramasser les fruits... Mais non, la solution qui a été retenue a été d'embaucher ou sponsoriser des déçus du W3C, amateurs de la philosophie du "fais d'abord, réfléchis ensuite", et de partir sur des pratiques niant l'existence même du travail réalisé toutes ces dernières années. Il faut dire qu'un des grands reproches de ces déçus du Web Sémantique est que ce qui avait été fait était trop difficile à mettre en œuvre : les feignasses parlent aux feignasses. Bref, "pas de message étiqueté microformat", ou comment ne pas mentionner qu'il y a eu une erreur de traitement, ou que les serveurs sont une fois de plus en surcharge, c'est du bon marketing 2.0 : en cas de problème, répondez aux abonnés absent, travailler, c'est trop dur.