Plus d'une douzaine de mois déjà se sont écoulés depuis l'introduction de rel="nofollow". Ce petit texte est à écrire à l'intérieur du code des liens hypertextes, afin de signaler aux moteurs de recherches de ne les référencer. Le principe de base était simple (je détaille pour toi Maman) :

  • les moteurs de recherche (Google, Altavista, Yahoo, Voila, etc...) donnent des bons points aux pages web en fonction du nombre de liens qui mènent à elles
  • les commerciaux sauvages (aussi appelés spammeurs) essaient de profiter au maximum de cet effet, pour cela ils créent un maximum de liens vers leurs sites
  • un blog permet en général de laisser un commentaire avec un lien laissé par le commentateur (en général, le site du commentateur lui-même) ; dans la majorité des cas, n'importe qui peut laisser un commentaire, sans avoir à s'identifier
  • nos commerciaux sauvages ont repéré le filon, et ont des logiciels pour créer automatiquement des commentaires sur les blogs, afin de se rajouter des liens vers leurs sites, donc des bons points
  • devant cette dérive libérale (aussi appelée blogospamming), l'idée fut la suivante : si on indique aux moteurs de recherche que certains liens ne doivent pas donner de bons points, alors les commerciaux vont arrêter leur pratique douteuse
  • les moteurs de recherche s'accordent pour ne plus donner de bons points si le lien contient le code rel="nofollow" ; les logiciels de blog sont mis à jour
  • il n'y a plus d'intérêt de mettre des commentaires sur les blogs, puisque le lien entré par le commentateur sera automatiquement marqué "pas de bon point", donc, ils vont arrêter

Las, ces commerciaux sont vraiment des libéraux, ce n'est pas la réflexion qui les étouffe. Ernest s'interrogeait dans les commentaires d'Embruns le 15 mars dernier sur l'effet réel de cette mesure. Le même jour, mais avec un mois de retard parce qu'il le vaut bien, il conclut "un an et rien n'a changé". Non, rien n'a changé. Et les seules alternatives proposées par les commentateurs sur le billet qu'il lie se résume à cette proposition : cache-toi pour que le marketing ne te trouve pas. Une défaite de plus pour la blogopatate.