Il faut que j’en parle. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je n’ai pas compris tout de suite. En fait, je crois, je ne suis pas sûr, je n’ai sans doute pas encore tout compris. Pas pas compris pourquoi il fallait que j'en parle, mais pas compris que je ne comprenais pas que je ne pensais pas croire ce que je voyais, ou pas. Il faut dire que ça n'arrive pas tous les jours, un livre français, comme ça, dans le bus. Déjà ici ils lisent peu dans le bus, il faut dire qu'avec les talents de conduite des chauffeurs, que ce soit de voiture, de taxi, de moto, de bus, de métro, d'avion... ce n'est pas chose aisée. D'ailleurs en parlant d'avion, l'autre jour en attérissant à Roissy, le pilote a mis un point d'honneur à s'arrêter à un endroit précis en pilant. Je ne sais pas ce que l'endroit avait de particulier, mais tout le monde à bord a bien senti le freinage. A mon avis l'objectif est de voir qui a le cou un peu trop détendu : le premier à donner un coup de boule dans le dossier devant a un gage. Malheursement, aucun son sourd ne s'est fait entendre, donc pas de gage, dommage pour cette fois.
Revenons en à La Peste.
On n'en a un peu rien à faire que soit la peste ou le choléra ou le nucléaire ou Mamère. L'intérêt est que quelqu'un s'intéresse encore à notre langue, si douce, chantante, et pleines de 'r'. Notre langue du tiers-monde, en voie de disparition. D'ailleurs on m'annonce que le PIB de la Chine a dépassé l'an dernier celui de la France, ce qui prouve bien qu'on est en plein déclin. Ceci nous place donc désormais à un PIB par habitant seulement 20 fois supérieur à celui des chinois : notre fin est proche. A ce train, ils nous auront rattrapé dans 35 ans ; ça tombe bien, il n'y aura plus de pétrole, on pourra tous arrêter de faire la course au consumérisme à ce moment là, que des ex-aequo. Le français donc, cette langue en train de mourir, sous le joug de la peste : l'anglais. Ah, on me signale qu'en fait l'espagnol serait en passe de détrôner l'anglais. Bon, ce n'est que partie remise.
La Peste.
Je crois que c'était juste un rêve. Je me rappelle clairement désormais que je me suis endormi, j'ai même raté mon arrêt. En conséquence... rien en fait. Retournons rêver aux 35 heures, au jour ou je ne dormirai plus dans les transports en commun en rentrant du boulot.
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1 De Zap - 26/12/2005, 17:43
Dans 35 ans plus de pétrole mais encore du gaz. J'aurai encore du boulot et le périph continuera de tourner et de booster le système respiratoire des parisiens. Par contre dans 50 ans... Remarque on aura 80 ans et on demandera à nos petits-enfants de nous faire nos courses. Ils le feront volontiers en souvenir de ces Noëls où on leur offrait des jeux Playstation 17 et pas des livres pourris comme les autres grands-parents.