Un peu moins d'un an après Zodiaque, Dolmen sur TF1 est déjà suffisamment avancé pour qu'on puisse s'avancer à la comparer à la série précédente. Tout d'abord, on peut noter une hausse substantielle du budget :

  • toutes les actrices portent des soutiens-gorges
  • il y a plus d'une marque de voitures dans la série
  • comparée à Claire Keim, Ingrid Chauvin a eu droit à une mammoplastie
  • Ingrid Chauvin a pris part à 50 séances d'UV, et visiblement c'est la seule du casting à y avoir eu droit

On peut noter que le niveau de vie n'a pas baissé :

  • jamais une poussière ou une trace de boue sur les voitures, même après un orage, la DDE Bretagne doit mettre des filets anti-poussière sur les voies communales et des vitres anti-dérapantes au-dessus des flaques
  • la vitre du Range Rover est changée sur la petite île en moins d'une matinée, même CarGlass n'a pas un stock aussi important, Breizh Powah !
  • de même Euromaster est largué pour les stocks des pneus de 4x4 de gendarmerie
  • les télévisions dans les chambres de l'hôtel sont toutes en LCD, je suppose qu'ils ont même la TNT
  • et ne parlons pas des moyens de la gendarmerie, un claquement de doigts et hop un monitoring audio-vidéo temps réel avec ses caméras, projecteurs, transpondeurs, multiples moniteurs LCD, etc...

Ce niveau de vie a néanmoins des limites. Un exemple clair reste celui des soutiens-gorges, pour les fabriquer, il a fallu trouver du tissu quelque part, ce problème n'est pas survenu sur Zodiaque. Du coup, où le prendre ? La solution a été vite trouvée : sur les hauts d'Ingrid, du coup elle se ballade uniquement en décolletés, c'est trop bête. D'autres choses bêtes arrivent d'ailleurs, comme se retrouver toute mouillée, par la pluie, par la mer...

Mais parlons de l'intrigue. Ingrid, pardon, Marie va se marier, toute l'île est en fête. Mais Lucas le frère de Marie décède de façon mystérieuse. Marie pleure un bon coup, et se souvient qu'elle est officier de police, et elle commence l'enquête. Mais dans l'île, on n'aime pas trop la police, ça a beau être la Bretagne, ça reste une île comme la Corse. Même les parents de Marie ne sont pas d'accord avec l'enquête, donc elle pleure un bon coup. Elle se rend compte que son neveu se tape une vieille, elle est très triste de le voir mal tourner. Arrive un détective parisien chargé de la faire (l'enquête), elle ne supporte pas cette intrusion et part chialer dans un coin tout en donnant sa démission. Tandis qu'elle fait des crasses au policier, on lui envoie des mauvais présages : voiles ensanglantés, crabes par centaines : ses pauvres glandes lacrymales sont mises à rude contribution.

Tandis qu'elle se rapproche du policier, son fiancé qui n'est pas son mari parce qu'à cause du deuil et du fait que le maire a été trucidé, son fiancé donc veut qu'elle s'éloigne de l'île : il est méchant, pleurs. Après moults péripéties, il lui pose un ultimatum : soit elle est au ferry de 6h30 du matin (non mais ho !) pour quitter l'île avec lui, soit c'est fini entre eux. Cet ultimatum est tout à fait sordide ! Ca mérite une larmichette. De toute façon, la recherche de la vérité est trop forte, elle se lèvera quand même pour être habillée pour l'heure du départ (quel courage !), mais c'est de sa chambre de l'hôtel de son frère qui n'est pas encore mort à ce moment-là qu'elle noira sa rupture dans ses larmes.

N'oublions pas non plus le fil rouge (InTerrViiiiillles 89, chaaa nA na na ne ne, chA na nA na nA), à savoir le cauchemar ensanglanté de Marie, qui se finit systématiquement par un réveil en sueur et en larmes. Ce cauchemar peut aussi survenir sous forme d'une hallucination, et là on a droit à la convulsion baveuse : sur une île, on est toujours très près de l'élément liquide. On passe quelques morts, et pour le 3ème épisode, c'est l'explosion d'oignons ! Elle sent qu'elle va tromper son mari, larmes. Encore un mort, larmes. Un corps revient, larmes. Un résultat d'autopsie, larmes. Le cachet de la poste qui fait foi, larmes. Cette Marie a décidément bien du courage, elle finit d'ailleurs l'épisode toute habillée dans la mer, afin de recharger ses glandes en liquide salé : quelle dévotion. On attend la seconde moitié pour faire un petit bilan final.

Pour ceux qui chercheraient l'île, elle n'existe que dans l'imaginaire.