Liens de départ pour aujourd'hui... Artima, Psychéet Ernest il me semble exclusivement.
  • Design by Contract (anglais) : deuxième partie sur dix d'une interview en 2003 de Bertrand Meyer par Bill Venners pour Artima. Presque dix ans après la publication de Object-Oriented Software Construction (que je n'ai toujours pas fini de lire), il est intéressant de voir que ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent, ce qui est normal en début d'interview me direz-vous. Il n'empêche que dix ans à plus ou moins se répéter ça me paraît étrange, n'éprouve-t-on pas une certaine lassitude à force, surtout quand on parle des concepts fondamentaux ? Ne croyez pas que je ne mets pas de lien vers un endroit où acheter le livre : Conception et Programmation orientées objet. Il est à noter que bien que Bertrand Meyer soit français (et X de surcroit), le livre a été écrit en anglais, et la version française a été traduite par quelqu'un d'autre. Cette page Amazon est particulièrement ironique, puisqu'elle offre l'achat groupé de ce livre avec un volume Modélisation objet avec UML : quand on sait le peu d'attachement que B. Meyer porte à UML, c'est là clairement une limite de l'approche soupe d'étiquettes auto-proclamée nouvelle innovation disruptive.
  • Object Design (anglais) : Bruce Eckel revient d'un mois de conception orientée objet intensive chez trois clients différents. Il revient brièvement sur sa connaissance des différentes méthodologies, du problème induit par la multiplication du nombre d'étapes dans une méthodologie, de l'influence néfaste du mélange des niveaux d'abstraction, et de cela pourquoi UML est trop complexe et inadapté. Il jette au passage un petit seau d'eau sur la tête de l'Architecture Conduite par le Modèle (MDA, anglais), en rappelant que le processus est Gödel-incomplet. Pour ceux qui comme moi ne savent pas ce qu'est la complétude au sens de Gödel, un petit lien... Oui bon d'accord c'est assez méchant, même moi je me rouille sur ce genre de prose, un lien plus accessible. D'après ce que je comprends, ce que veut dire Bruce Eckel, c'est qu'on pourra toujours modéliser, méta-modéliser et méta-méta-modéliser ad nauseum, ça ne nous sortira jamais le programme complet car aucun système formel ne nous permettra de représenter de façon pratique (axiomatiquement dénombrable) tout ce dont on a besoin. J'avoue ça n'est pas plus clair, mais je crois que j'ai saisi et que je suis d'accord avec moi-même. Peut-être à rapprocher du "Pas de balle d'argent" de Brooks ?
  • Pourquoi se reproduire ? N'y a-t-il pas de bonnes raisons de se reproduire ? : partie de la Farandole Aux Questionnements du site du Mouvement pour l'Extinction Volontaire de l'Humanité. Ce mouvement a pour but de réduire la population humaine sur la Terre par renoncement volontaire à la reproduction humaine, considérée comme amorale étant données les destructions que nous engendrons dans notre environnement. Personnellement, dans un souci libéral de concurrence libre et non faussée, je propose de sortir de notre arsenal nos ogives nucléaires totalement inutiles et de voir qui va être le plus efficace. Je penche pour la seconde solution, sachant qu'en plus une bonne dose de rayonnement favorise les mutations génétiques, et donc l'évolution (on ne peut pas dire que l'évolution sur l'homme ait été brillante ces deux derniers millénaires). Bref, cet extrait de la FAQ a un cynisme très rafraîchissant ; on pourrait en qualifier la ligne directrice de "médiocrité du quotidien". On apprend au détour que la plupart des conceptions ne sont pas intentionnelles, et que la cause de celles qui le sont est vraisemblablement le conformisme social. Si si. En tout cas c'est drôle à lire, encore un mouvement qui ne servira jamais à rien, vu que le seul public qu'il touchera jamais n'est pas celui concerné par la sur-reproduction.
  • Academic Journals Open to Change (anglais) : un petit article sur les dérives de la concurrence libre et non faussée, et ce qui arrive quand les Nations se fichent de leur mission : l'exemple des maison de publications scientifiques. L'article met en exergue l'initiative de Michael Eisen et de ses camarades pour sortir de ce système clôt à travers PLoS. Il est vrai qu'une fois sorti des cercles universitaires, il est effarant de voir que quasiment toutes les publications auxquelles ont avait accès sont totalement hors d'atteinte des moteurs de référencement courant. C'est comme le problème de la musique, mais en pire. Et là personne pour pirater les publications : évidemment, c'est difficilement conciliable avec l'adoration des starlettes de la StarAc et des rappeurs qui dénoncent mais pas trop quand même. A relier aussi avec le système de distribution des médicaments versus le magazine Prescrire peut-être dans l'esprit, bien que ceux soient deux problèmes différents : captation de l'information d'un côté, occultation de l'autre.