Soyons progressifs
samedi 14 mai 2005. Lien permanent Cyberpunk
Après Mike Oldfield hier, continuons dans la non-actualité musicale progressive avec Yes. Même si le groupe actuel sous l'étiquette Yes a bien une actualité, l'esprit qui animait les disques d'"avant" semble lui avoir disparu. Si aujourd'hui je regrette que nous n'ayons pas rippé tous nos CD avant de venir, Close to the Edge et 90125 font partie des causes principales. Close to the Edge (1971) c'est l'album vert pomme du bucolisme. Pas les paillettes de la plage de sable fin sous les cocotiers non, c'est le ruisseau qui court avec un fil à pêche plongeant dans l'eau, et, en place de l'hameçon, un petit gewürztraminer bien au frais. Pas de petit bonheur sans cautèle, non ? 90125 (1983) au contraire est l'album d'un renouveau de Yes. On trouve en titre phare Owner of a lonely heart, sorte de suite à "Ne me quitte pas" de Jacques Brel, une fois le mal fait. Un titre à vous faire sortir de votre humeur de chien, et à remettre un peu d'allant dans le quotidien. En bref, deux disques indispensables, riches mais porteurs d'une certaine frugalité chère à Léon Tolstoï (qui ironiquement par rapport à ce qu'il prêchait, après une énième dispute conjugale, ne savait pas que dans trois jours il allait contracter la pneumonie qui lui sera fatale). Pour les amateurs de pomologie, ces deux albums (et bien d'autres) sont sur l'iTMS.