«Si la laïcité était obligatoire, on vivrait mieux, on penserait mieux et on baiserait mieux» nous dit Maïa. La laïcité est déjà extrêmement présente, comment expliquer sinon l'absence de référence aux racines religieuses dans l'Europe, qui a donné naissance au catholiques romains, chrétiens orthodoxes, protestants de toute sorte et anglicans ? Si la laïcité était obligatoire, aurait-on moins de marabouts à longueur de journée : commentateurs boursiers, journalistes économiques, astrologues, consultants de tout poil et autres libéraux ? Dans les grandes (et moins grandes) questions qui nous secouent à l'heure actuelle, OGM, nucléaire, Irak, pétrole, traitement des animaux, pollution, France qui tombe, sexualisation de la langue, clonage et mutations génétiques, mariage de personnes de même sexe, Bush ou Kerry, Darfour, retraite, couverture sociale, chômage... quel est l'impact de la religion ? Et pour être sémantiquement pédant, la laïcité est là, c'est un fait incontestable parce que «basé sur du tangible et pas sur l'interprétation de textes écrits par des témoins indirects plusieurs décennies après des événements douteux». La religion n'est pas un frein à la pensée, pas plus que l'athéisme en est un moteur. Par les instutions religieuses sont transmises un certain nombre de dogmes, soit sans auteur attesté, soit fruits de décisions complètement humaines. L'athéisme n'apporte rien à la réflexion, c'est un vide culturel et moral. Quant à mieux baiser, là encore il y a confusions entre dogmes institutionnels et religion. Une religion c'est un choix raisonnable, si on ne veut pas baiser, ou baiser différemment, ça n'est pas "la faute à la religion", c'est un choix individuel. Laissez la religion là où elle doit se trouver, chez l'individu, stigmatiser les croyants (notion bien vague) n'est rien d'autre que de la haine ordinaire.
Parlons plus de religion
jeudi 28 octobre 2004. Lien permanent Tout venant
Certaines et certains nous resservent la soupe de l'athéisme au cri de "religion = lavage de cerveau". On est en 2004 et c'est toujours aussi confondant de voir cette amalgame entre religion (système individuel de relation à un divin ou une réalité supérieure) et institutions dites religieuses. On peut en effet difficilement éviter de rire (jaune) quand la curie Romaine affirme d'une part son infaillibilité et de l'autre a commandité directement des assassinats pendant l'Inquisition et en d'autres occasions. Mais doit-on pour cela stigmatiser le croyant ? Et qui est ce croyant ? Autant de fois et de religions que d'humains peut-être. Où sont tous ces moutons qu'on nous désigne ? Est-ce le fait de la religion ou des institutions religieuses ?
5 réactions
1 De GM - 29/10/2004, 05:15
> L'athéisme est un vide culturel et moral
> Stigmatiser les [non] croyants n'est rien d'autre que de la haine ordinaire.
2 De Damien - 29/10/2004, 07:47
Et ? Dire que l'athéisme n'est porteur ni de culture ni de morale serait stigmatiser les athés ? Si tel est le propos du commentaire, ça demande à être étayé.
3 De GM - 29/10/2004, 08:44
Je crois qu'écrire "la religion n'est porteuse ni de culture et ni de morale" n'est pas stigmatiser celui qui a une religion, c'est juste stupide.
Je sais que le procédé de réponse n'est pas très honnête, je manque de temps pour le faire mieux. Un jour un mail si j'en trouve (du temps).
4 De Christophe - 04/11/2004, 06:19
"Mais doit-on pour cela stigmatiser le croyant ?"
Je remarque que s'il fait partie des sectes non légales (temple solaire etc..) il n'a pas le droit d'exercer, s'il fait partie des sectes légales (catholique, musulmane etc..) il en a le droit! les croyants ne sont pas tous sur un pied d'égalité :p
5 De Damien - 04/11/2004, 08:06
La différence est dans la portée de la croyance dans son action (positive ou négative) sur les autres :-)