Pourquoi j'arrête d'écrire
ou Comment j'ai Arrêté de m'En Faire et Appris à Aimer Lire…
- Je prends plus de plaisir à lire qu'à écrire
- Tout le monde se fiche que j'écrive ou non
- La connaissance parle, la sagesse écoute
- Je suis étendu, mais mes multitudes sont limitées… le succès professionel, pour moi, signifie beaucoup de temps passé en-dehors du travail à faire des choses qui sont liées à ma profession
- Je suis né pour être un touche-à-tout
- Je connais la plupart des trucages, pas la plupart des secrets. Mais je connais un secret qui est : pas de trucage.
- Il n'y point d'ordre de priorités pour ces activités de “temps libre” qui ne place l'écriture en bon dernier :
- Passer du temps avec mes enfants actifs qui semblent avoir un an de plus chaque jour
- Marcher/faire de l'exercice pour ne pas devenir si gros que je m'écroule et meurt
- Me développer professionellement pour pouvoir garder mon travail et éviter l'abri de SDF
- Prendre soin de mes enfants
- Manger, excréter, dormir
- Offrir du temps à la communauté
- Écrire
- Je suis trop Quiet pour être de l'Avant-Garde, et trop conscient de mon côté Réac pour être heureux à l'école de la Quiétude.
- Je suis paresseux, je suis vanné, ou les deux
- Je n'ai rien à dire qui ne l'ait déjà été et mieux
- Ce que j'ai dit a été complètement ignoré
- J'ai besoin de comprendre avant d'espérer pouvoir partager
- Le Tao peut être connu, mais pas exprimé
- Si j'avais eu un talent ou une capacité, ça se saurait aujourd'hui
- Cela ne m'aide pas, et cela n'aide certainement personne
- J'aime avoir écrit plus qu'écrire
- J'aime être un auteur, mais cela ne peut pas me définir
Je suis très proche de ce que Chris Lott a écrit ci-dessus, à part les enfants que je n'ai pas et la surcharge pondérale dont je ne m'occupe pas assez. Je rajouterai en plus le dégoût de se relire, constater l'insipidité du propos, l'orthographe défaillante et l'obscurité de l'expression. Il n'y a pas de raison de continuer, même le narcissisme ne peut le justifier. Alors je continue à lire, beaucoup, beaucoup plus que je n'écris, tout en sachant que je continuerai à écrire les sottises que ma conscience me dicte, car je sais que tout arrêt de ce processus ne serait que temporaire, et tant qu'à écrire, autant avoir un espoir que ce soit lu.