L'ambition avouée de cette soirée était donc de démonter les conspirationistes, et Thierry Meyssan le premier, en démontant tous ses petits trucs et en démontrant que ce sont des affabulateurs. Malheureusement, le "travail journalistique" accomplit relève des plus savoureux passages des Petits Soldats du journalisme : la preuve par le micro trottoir, le sondage en indicateur de premier choix et surtout, recouper ses informations avec des gens qui sont en accord. Une fois toutes ces preuves en main, il est temps de prendre le ton ad hoc pour les présenter : le mépris. En effet, comment présenter celui qui croit aux balivernes des conspirationistes autrement que comme un crétin ? Pas besoin d'y mettre les formes, avec un bon micro trottoir, la démonstration est fulgurante, qui à part le dernier des imbéciles pourrait tomber dans le panneau ? D'ailleurs, les invités en plateau peuvent le confirmer : "impossible de nier l'évidence", "les gens sensibles à la théorie du complot sont ceux qui ne sont pas à l'aise avec leur être", "il faut faire preuve de bon sens".
Et Morandini ce matin applaudissait des deux mains... désolant. C'est ça le journalisme, le bon sens en action.