Tant qu'à parler de Saint-Brevin, autant faire le puriste. Une faction brévinoise met un accent sur le 'e' de Saint-Brevin : je n'en fais pas parti. De même, les journalistes nous abreuvent de "Saint-Brévin les Pins", et là je dis halte. La colonie dans laquelle était ce jeune garçon est, comme quasiment toutes les colonies à Saint-Brevin, à l'Ermitage, un quartier au sud de Saint-Brevin l'Océan. Car pour les brévinois, Saint-Brévin les Pins c'est le "bourg", Saint-Brevin l'Océan représente vraiment cette station balnéaire, méconnue du grand public car à 20km à vol d'oiseau ouest-nord-ouest se trouve la Baule, et 20km au sud on trouve Pornic, représentante du tourisme ouvrier naissant avec les accords Matignon. Aujourd'hui, entre centres aérés, colonies et touristes, l'été reste la principale source de revenus, même si depuis la gratuité du Pont de Mindin (appelé par certains Pont de Saint-Nazaire) la population résidente à l'année a un peu augmenté.
Bref, week-end tranquille là-bas, car quoi qu'on en pense, les journalistes sont invisibles, et les gendarmes font leur travail d'investigation systématique, laissant les promeneurs profiter de la plage et du sous-bois de la Pierre Attelée en toute quiétude.
Après tout ça, il est temps de reprendre la seconde classe du TGV avec ses places pour anorexiques. A l'arrivée parcourir le quai et se jeter dans la gueule du métro, rejoignant la procession de valises vers un avenir souterrain.