C'est la fin des vacances, pérégrinations sur la toile, BHL en prend pour son grade par là où je passe. PLPL, le journal qui mord et qui fuit, The New York Review of Books et surtout le Le Monde diplomatique. Les deux premiers sont focalisés sur le dernier ouvrage de BHL, "Qui a tué Daniel Pearl", tandis que le troisième ce sert de ce livre comme d'un point de départ pour un petit dossier. Que reproche-t'on à ce 30ème opus ? Presque rien, beaucoup d'emballages et de gargarisations qui ne suffit pas à masquer une absence de preuves pouvant commencer à soutenir les thèses exposées, sans parler évidemment des erreurs. Rien de bien méchant au fond, il n'y a plus de culpabilité à notre époque, tout est pardonné, c'est ça le politiquement correct. Sous couvert d'un néologisme, le romanquête, on prévient déjà toutes les attaques sur l'absence de faits et les théories fumeuses. Et on retrouvera l'homme se faisant cirer les pompes chez Fogiel, où il pourra exprimer tout le symbole que représente Daniel Pearl dans le combat de l'occident face à l'Islam. Et le combat de l'occident face à l'honnêteté intellectuelle, qui en est le symbole ? Un boulimique des médias toujours en représentation ?

Pas de quoi s'énerver pourtant en cette fin d'année 2003 : est-ce que cela vient de moi où était-ce vraiment l'année des couleuvres ? Où peut-être commence-t'on à voir les effets d'Internet et du début de la perte de pouvoir des agences de presse qui dictent l'information ? En tout cas ça donne parfois envie de se réfugier en Auvergne et d'espérer pouvoir vivre un jour en autarcie. [Ecoute en cours: Is It A Crime - Sade - (6:22)]