L'événement en sport collectif français cette année ça ne sera pas la demi-finale de la coupe du monde de rugby, où à 25 minutes de la fin de la partie on se demandait si on allait finir la partie à 15 tellement le désespoir, l'abattement et le renoncement se lisaient sur les visages, mais bien hier la finale de la coupe du monde de handball. Menées quasiment toute la partie, sans grand espoir de revenir avec une gardienne adverse qui paraissait infranchissable, elles ont données le grand coup de fouet à 6 minutes de la fin, alors qu'elles avaient 6 buts de retard. A la dernière minute, plus qu'un but de retard, une remontée superbe de Véronique Pécqueux-Rolland sur contre-attaque, et là c'est l'image forte du match, la jeune Anita Görbicz, meneuse de jeu des hongroises irréprochable jusque là, se croit au catch et nous fait le coup de la corde à linge sur la française à sept secondes de la fin du match. Carton rouge, expulsion temporaire et pénalty pour la France... qui marque par la main de Leïla Lejeune, c'est les prolongations ! En double supériorité numérique, l'enterrement des hongroises hébétées commence. Privées de leur meneuse de jeu, elles qui commençaient déjà à fêter leur victoire montrent leur fatigue, tandis que la défense française se montre intraitable. Au bout de trois minutes de prolongations, la France a marqué 3 buts et la Hongrie 1, la situation restera stable jusqu'à l'avant-dernière minutes avec le dernier but de la partie signé Myriam Korfanty... après celui-ci, tout le monde joue à la passe à 10, les françaises sont en pleurs et les hongroises écrasées par leur échec malheureux sont à terre avant le coup de sifflet final. Une dernière image, Anita Görbicz inconsolable, qui sera la seule à recevoir une petite tape affectueuse sur l'épaule lors de la remise des médailles... ce qui a mon avis ne l'a pas empêchée de passer une très sale nuit.