Pas que ça intéresse grand monde, mais je viens de fermer les trackbacks sur le blog. Le trackback, comme la plupart des technologies prag-ma-ti-ques comme les microformats ou la folksonomie, est caractérisé en pratique par une plus-value quasiment nulle, voire même, une moins-value. Mais qu'est-ce-qu'un trackback ? Comme son nom l'indique, cela permet de suivre qui parle en retour d'un article publié sur (en général) un blog. La technique est très 2.0, c'est-à-dire : "oh ben, on n'avait pas pensé à la sécurité dites donc". A chaque article est associée une adresse publique, sur laquelle n'importe quelle personne ou service peut poster un "trackback" (qui est en fait un commentaire déguisé) avec des paramètres standardisés. Pour envoyer un commentaire normal, c'est l'outil de blog qui décide quels sont les paramètres et leur nomenclature technique, ce qui permet toutes sortes de subtilité permettant d'essayer de s'assurer que c'est un humain qui veut commenter. A l'inverse, le trackback a été conçu comme un appeau à SPAM ; on vous donne l'URL, la nomenclature des paramètres et avec une grosse banderole : "viendez poster votre pub pour du Viagra, ça ne coûte rien d'essayer !"

Le pire dans tous ça ? C'est que ça marche. Médicaments et cul, les deux mamelles de l'internet 2.0, profitent de la brèche et s'engouffrent. Pendant ce temps, la foule intelligente... fait des liens, ça a pris 20 ans à leur apprendre, on va faire une petite pause, pas trop de nouveautés à la fois. Et après, pour traquer les retours, on demande à Gogole ou à Technorassi, comme tout le monde ? A quoi ça sert de traquer les retours déjà en fait ?