- Laurence P., secrétaire général
- Le coût économique de la grève, il est tout simplement incalculable. C'est dire qu'il est probablement gigantesque ; c'est une véritable catastrophe pour notre économie. J'assimile ça à un séisme. Alors sur l'échelle de Richter des séismes économique ce n'est peut-être pas le grade le plus élevé, mais c'est certainement quelque chose qui a des conséquences extrêmement dommageables.
Laurence P. déclare donc ici que les économistes sont des bouffons, mais que quand même, ces grèves, ça a des conséquences extrêmes. D'ailleurs regardons au même moment au Bangladesh, un cyclone, peut-être pas le grade le plus élevé sur l'échelle des cyclones, il a fait quand même entre 5.000 et 10.000 morts. En même temps, sur 147 millions d'habitants, ça n'est pas très important, à comparer avec les centaines de morts issus des prises d'otages organisées par les terroristes fascistes des Chemises Bleues, la faction armée de la RATP, et par les Gilets Rouges, la faction contre-révolutionnaire de la SNCF. Bref, tout cela est catastrophique, et ça c'est certainement sûr de façon quasiment certaine. La suite :
- J.-M. Apathie, journaliste
- Vous n'exagérez peut-être pas un peu ?
- Laurence P.
- Non. Je n'exagère pas, vous le voyez dans la région parisienne, chaque entreprise est touchée. Ce sont des quantités de rendez-vous client manqués, d'opportunités d'affaire qui disparaissent. Vous savez, on parle beaucoup de la chute du chiffre d'affaire des magasins, des restaurants, mais on ne sait pas dire le nombre d'investisseurs étrangers qui ont renoncé à faire telle ou telle opération en France, le nombre de visites qui pouvaient conclure à des partenariats nouveaux, avec tout un tas d'entreprises européennes ou américaines qui ont été annulées depuis 8 jours. C'est une véritable catastrophe, je le redis.
Une fois de plus, Laurence P. dénie toute légitimité aux économistes, et cette fois elle va encore plus loin, elle affirme haut et fort que les estimations par la méthode des sondages est une hérésie. Elle nous confirme ensuite ses capacités d'abstraction en choisissant une région représentative sur le territoire métropolitain de l'impact des grèves : l'Île-de-France. Et enfin, elle nous fait un rappel sur la théorie de la liquidité économique : lors d'une grève, le continuum de l'économie-temps se troue par endroit, et les liquidités disparaissent alors dans ces failles, appelées Caisses Noires (en référence aux trous noirs) ; ces liquidités sont piégées indéfiniment, et ne réapparaissent jamais dans de l'épargne ou dans des dépenses simplement décalées dans le temps, non, elles ont disparu. Une chose est de toute façon sûre et certaine : les chefs d'entreprise n'ont pas mis à profit l'information donnée par les préavis de grève, et en conséquence de leur inconséquence, des tas d'opportunités avec les pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord ont été manquées. Heureusement, on voit que la majorité des entreprises, celles qui travaillent avec le reste du monde (Afrique, Asie, Amérique du Sud...), ne sont apparemment pas dirigées par les mêmes inconscients.
Alors je le redis, les dirigeants syndicalistes comme celle-là, c'est une véritable catastrophe.